Les mesures de fréquence sont une manière d’exprimer la morbidité dans une population. La morbidité peut s’exprimer en terme de prévalence ou en terme d’incidence, deux mesures absolues (simple compte des cas de la maladie ou de la condition étudiée).

Prévalence: La prévalence réfère au nombre total d’individus qui présentent la maladie étudiée au cours d’une période donnée ou à un instant donné et ce, dans une population bien définie. Les types de prévalences (apparente et réelle) seront discutés plus tard avec la proportion de prévalence [prevalence proportion].

Incidence: L’incidence correspond au nombre de nouveaux cas d’une maladie. Par exemple, s’il y a dans une université vétérianire 67 étudiants séropositifs à la toxoplasmose au mois de janvier, on dira que la prévalence absolue est de 64. Cette valeur est différente de l’incidence. Si, lors de la visite de décembre, 60 étudiants étaient déjà positifs à la toxoplasmose, on considère qu’il y aura eu 3 cas incidents de toxoplasmose au cours du mois de janvier. Autrement dit, il y a eu trois transferts d’un état sain à un état pathologique.

Association entre la prévalence et l’incidence:
Il existe une association entre la prévalence et
l’incidence. Soit P la prévalence, I l’incidence
et D la durée moyenne de la maladie, alors:

P » I x D.

Autrement dit, le nombre de cas prévalents est proportionnel au nombre de cas incidents multiplié par la durée moyenne de la maladie. Ainsi, une maladie avec une incidence élevée peut avoir une prévalence très faible si la maladie dure très peu de temps. Par exemple, l’Ébola est une maladie avec une incidence très élevée mais une prévalence très faible car la plupart des cas meurent rapidement. Ceci correspondrait à tenter de prendre une photo de la maladie (établir la prévalence) avec un temps d’exposition à la lumière trop court. Le cancer de la prostate chien a une incidence faible mais une prévalence élevée car la plupart des hommes présentant un cancer de prostate survivront très longtemps avec cette condition.