Edwin D. Floyd, University of Pittsburgh
Les formules poétiques indo-européennes dans le grec chrétien

Les recherches sur la poétique indo-européenne se sont appuyées, pour la plupart, sur des textes védiques et grecs bien anciens. On a aussi utilisé le vieil-irlandais et le vieil-anglais, attestés pour la première fois vers 600 après J.-C., pour découvrir des témoinages valables et indépendentes. Mais les textes grecs que l'on regarde comme "récents", comme ceux de l'Anthologia graeca, ont été négligés. Beaucoup d'entre eux, cependant, précèdent presque tout le dossier celtique et germanique et offrent, aussi, un témoin définitif pour la validité de traiter des textes de notre ère quand on discute la poétique indo-européenne.

Un exemple est la corrélation du grec menos mega "grand esprit" avec le védique mano mahi. Deux vers dans le Rig-Véda, 1.165.2 et 10.103.9, se trouvent dans des contextes où des dieux contendent contre des dieux, et un parallélisme proche (quoiqu'il soit monothéiste) se manifeste à Grégoire de Nazianze (4ème siècle après J.-C.), 547.2 . Ici on trouve, dans le cours d'un débat entre Virginité et Mariage, un contraste de Moïse avec Saint Paul. Il y a aussi un exemple latin, mentis magnitudine "par la grandeur de l'esprit", dans l'inscription sur l'Arc de Constantin (vers 312 après J.-C.)